jeudi 22 décembre 2016

En Marche vers une école rénovée et plus humaine ?

http://www.leparisien.fr/boulogne-billancourt-92100/le-mouvement-d-emmanuel-macron-vient-parler-education-a-boulogne-20-12-2016-6478683.php

Invités : 

Eric Charbonnier, économiste,  (Spécialiste du PISA voir site ici)
Pour consulter le diaporama de la conférence : cliquer ici
Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France
Elisabeth Zeboulon, directrice générale de l’école active bilingue Jeannine Manuel.et
Eric Mestrallet, fondateur de l’association Espérance Banlieues, (voir la controverse ici sur son idéologie)

Ce dernier invité, peut faire polémique, vu qu'En Marche peut être instrumentalisé s'il n'éclaircit pas ce que "Libéral" peut induire sans la garantie suffisante de l'Etat. 
On est alors loin de s'engager dans la modernité psychosociale (voir le modèle scandinave ici)


REPLAY : 
A part le début non enregistré, voici comment réécouter la fin ici. (mettre des oreillettes pour bien entendre)

 

Mon résumé du débat du mercredi 21/12/2016 pour En Marche à Boulogne-Billancourt

A) A noter une intervention dans le public d'une professeure de l'enseignement public qui ne partage pas cette perspective d'une école à deux vitesses :

a) une école privée 
- qui refuse les élèves difficiles (est-ce légitime ?) 
- dispose de droits pour le choix de ses professeurs que le publique n'a pas
- où la religion impose ses valeurs parfois archaïques sans réelle alternative pour les parents (cf le lien déjà mentionné ci dessus)

b) une école publique qui assume le droit à l'école pour tous, avec des moyens réduis.

Posons nous la question pourquoi l'Education Nationale n'ose pas mener ce genre d'initiative dans les banlieues difficiles ? "L'autonomie" prônée par EM va-t-elle libérer ces blocages ?


B) Voici les enseignements à tirer des déclarations entendues pendant le débat :

1) "Le nombre d'heures (la "quantité") compte moins que la "qualité" de ces heures". 

Exemple : La Finlande retient moins longtemps ses élèves mais a de bien meilleurs résultats. La formation, la pédagogie et la relation avec les parents semble faire toute la différence.

2) "Les instituteurs ont le choix entre des méthodes qui marchent et des méthodes qui ne marchent pas." 

Normal ? 
Et ce qui compte en fait c'est la qualité de mise en œuvre, pas seulement la méthode. Exemples : l'investissement de l'enseignant, sa formation approfondie sont capitaux; et l'écran est moins efficace que l'inter-personnel. 

3) "Une seconde langue développe le cerveau et n'est pas seulement utile socialement". 

Proposition : Généralisons 2 jours de cours en anglais par semaine ?

4) "Il n'y a pas de "chef d'établissement" en primaire pour organiser l'enseignement".

Une hérésie à réformer ?

5) "Les professeurs ont peur d'être jugés. Ils ne poussent pas assez pour le travail en équipe". 

6) "PISA : La France est le pire pays pour l'appréciation des élèves envers les professeurs et pour le maintien des inégalités."

"Canada, GB, savent faire. L'Allemagne ne savait pas, elle s'est mobilisée avec succès en seulement 10 ans."

7) "Les réformes incessantes et contradictoires sans vision sur la durée amenuisent notre performance"

A quand une politique concertée, trans-partisane, qui soit suivie dans le temps ?

8) "L'autonomie" prônée par EM implique en fait : initiative, responsabilisation, évaluation. 

9) "L'implication des parents et de la société doit se développer." 

Former à une meilleure parentalité dans les milieux défavorisés est sous développé et vital pour la réduction des inégalités. Qu'attend-on ?


NDLR : Ces questions font écho au débat que nous avons organisé en 2012 au sein de l'association In Vivo : réécouter ici

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