dimanche 15 mars 2009

"Pourquoi il faut s'opposer à une France atlantiste"


FRANCE / OTAN
Pourquoi il faut s'opposer à une France atlantiste, par Hubert Védrine
Tribune parue dans le journal LE MONDE 05.03.09
Le président Sarkozy veut que la France réintègre le commandement intégré de l'OTAN, trente-trois ans après que le général de Gaulle s'est résolu à en sortir. Il l'avait annoncé à l'été 2007. Il s'apprêterait à le confirmer début avril. On nous donne comme explication : en 1966, c'était la guerre froide, tout a changé. Mais cela n'a pas de rapport. Ou alors c'est l'existence même de l'OTAN qui devrait être remise en cause.

De Gaulle avait pris cette décision après huit années de demandes infructueuses auprès des Américains pour que les alliés européens puissent se faire entendre au sein de l'Alliance, et pour ne pas cautionner la nouvelle et dangereuse stratégie nucléaire de "riposte graduée". Par la suite, tous ses successeurs, de droite comme de gauche, ont respecté cette décision stratégique devenue la pierre de touche de la politique étrangère et de défense de la France.
Cette position originale au sein de l'Alliance faisait l'objet d'un large consensus dans l'opinion française. Elle était depuis longtemps admise des Américains, d'autant qu'elle n'avait pas fait obstacle à l'adoption d'arrangements pratiques pour la coopération entre la France et l'OTAN et même à l'engagement de la France chaque fois qu'elle le décidait, comme on l'a vu sur divers théâtres.

Alors pourquoi cette rupture ? On nous dit qu'elle va permettre à la fois de débloquer la défense européenne et d'"européaniser l'Alliance", et que nous aurons plus d'influence. Peut-on croire que la concrétisation de la défense européenne se soit ainsi seulement heurtée à la méfiance de nos partenaires européens envers les arrière-pensées de la France, et qu'il suffirait de les rassurer ? A aucun moment les Européens n'ont manifesté d'appétence pour une défense vraiment européenne. Ils ne veulent pas consacrer plus de crédits à la défense. Ils ne veulent pas faire double emploi avec l'OTAN.

Ils ne veulent pas assurer des responsabilités trop risquées. Ils se cantonnent, sous le label de "défense européenne", à des actions périphériques ou secondaires menées comme une sous-traitance. Soit un classique partage du fardeau. Ils ne veulent pas irriter le Pentagone (qui déjà, au moment du Kosovo, avait détesté l'obligation de consultations entre alliés).
Si la méfiance antifrançaise avait été autre chose qu'un prétexte, elle aurait été dissipée après le sommet de Saint-Malo il y a plus de dix ans, et un état major autonome pour concevoir et mettre en oeuvre la PESD aurait déjà vu le jour... Gageons que notre changement n'y changera rien. Ces avancées de la défense européenne nous ont déjà été présentées en dix mois comme une condition préalable, puis comme une démarche parallèle et maintenant comme une conséquence espérée de notre réintégration. Demain comme un regret ? Ou comme un leurre ? La défense européenne avançant sur deux pieds - l'OTAN et l'UE - évoque le mythique dahu !
Mais on met également en avant l'européanisation de l'Alliance qui découlerait de l'obtention de postes importants pour des Français dans la hiérarchie de l'OTAN, comme Jacques Chirac l'avait tenté en 1995-1997 avant de constater son échec et que le gouvernement Jospin ne stoppe cette tentative. On parle pour la France de commandements de moyenne importance à Norfolk et à Lisbonne. Mais de toute façon est-ce que la nationalité des officiers qui reçoivent et transmettent les instructions du Pentagone a de l'importance, sans changement radical des modes de décision au sein de l'Alliance, ce que rien ne permet d'espérer, même aujourd'hui ?
Ce n'est pas parce que cette réintégration, conçue sous Georges Bush, prendrait effet sous le charismatique Obama, que les réalités transatlantiques disparaîtraient. L'administration américaine actuelle est plus aimable, mais a-t-elle une autre conception de l'Alliance ? Rien ne l'indique. Quant à l'influence accrue, on n'aurait aucun mal à citer un exemple d'influence qu'aurait exercée de l'intérieur un allié dans l'Alliance du fait de sa complète intégration. Notons enfin que même les plus ardents défenseurs de ce revirement n'osent mettre en avant les éventuels avantages industriels pour notre pays compte tenu des rapports de force évidents. Les militaires eux-mêmes seraient partagés en ce qui concerne les avantages et les inconvénients de l'opération.

L'européanisation, la création d'un pilier européen de l'Alliance, ce serait tout autre chose : la création d'un vrai "caucus européen" au sein de l'Alliance. C'est en son sein, avant de discuter avec les Américains, que nous devrions examiner s'il est raisonnable de continuer d'élargir l'Alliance (c'est un sujet très sérieux : l'engagement de l'article 5 est contraignant), comme de ne plus fixer aucune limite géographique à ses interventions. Est-il acceptable d'assister impuissants au développement d'une stratégie de bouclier peu cohérente ?

Tout cela est dangereux et, jusqu'ici, nous n'avons eu aucun poids dans les décisions. Si les Européens obtenaient, du fait du retour de la France, de pouvoir parler dans l'Alliance, et décider en partenariat avec Washington de l'Afghanistan, de la Géorgie, de l'Ukraine, du bouclier, du désarmement stratégique, de la Russie etc., alors oui, cela serait une alliance nouvelle, à deux piliers. Les autorités françaises ont-elles une aussi grande ambition ? Croient-elles vraiment qu'elles auront plus de poids pour une telle révolution après s'être réintégrées ? Les avantages sont donc incertains et problématiques. Les inconvénients politiques sont évidents : envoyer au monde un signal de réalignement de la France, qui sera politiquement interprété comme tel, avec le déclassement et les risques qui en résulteront. On nous dit : c'est symbolique puisque nous sommes déjà presque entièrement intégrés !

Eh bien oui, c'est symbolique, symbolique d'une volonté de normalisation qui, une fois la décision mise en oeuvre, développerait par un effet d'engrenage tous ses effets. Il semble bien que la décision soit fondée sur des considérations idéologiques, atlantistes ou occidentalistes, comme on voudra : mettre fin à une "anomalie" au sein de la famille occidentale. On peut souhaiter autre chose pour la France. Il est encore temps d'en débattre.Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères de 1995 à 2002.

mardi 10 mars 2009

Sarkozy président c'est le cartel des Hauts-de-seine arrivé au pouvoir en France


Encorcellés par les médias, les francais réalisent peu à peu qu'ils ont mis au pouvoir les mafieux du 92 et projeté la France vers un systeme à l'italienne...

Pasqua rattrapé au dépends de son fils, Devedjian, Balkany et autres tontons flingueurs, où est passé la république des valeurs issue du conseil de la résistance de De Gaulle ?

- Népotisme qui fait élire un fils de 21 président du conseil général du 92 (comment peut-il être compétent :) , plus riche département de France,

- Pots de vin

- Populisme, vulgarité (que dire de cette video de cette incroyable video de Nadine Morano !! et les désormais célèbres commentaires qui vont avec.)

- Prévarication

- Blanchiment et casinos






- Manipulations


rien ne nous est épargné et on découvrira dans 10 ou 20 ans, effaré, ce qui s'est tramé en 2009 ...



Elève médiocre (voir ses notes), diplomes douteux, le personnage ne brille pas par sa probité.

Pour mémoire :
Faux diplome de Nicolas Sarkozy
Faux diplome de Rachida Dati


Mais il y a peut-être plus grave...

OPÉRATION SARKOZY : LES RELATIONS ANCIENNES ET INTIMES DE NICOLAS SARKOZY AVEC LA CIA… ET AVEC LA MAFIA CORSE

Un sulfureux article nous met le doute : à lire absolument ici...









Et ne parlons même pas du Tableau de bord du suivi des engagements de vote : oublié...!

mercredi 4 mars 2009

Jacques Salomé ou la méthode "ESPERE" : apprendre à mieux communiquer


Heureux qui communique : connaissez-vous la Méthode E.S.P.E.R.E. ?

ou comment apprendre à mieux communiquer, et améliorer ses relations avec les autres et donc avec soi !

Peut-on vraiment en faire l'économie ?

des thérapeutes vous informent.











Voir les Concepts de base


(Concepts de base pour développer une relation vivante

Être en relation, c'est offrir, construire et nourrir nos liens)






Le Systeme S.A.P.P.E

Images et mots,

un livre ,

et le Blog.

mardi 3 mars 2009

"Lol", le film : distrayant ? ...................... ou "Lourd, (h)Orripilant, Lassant" !




Regardez sur L'internaute les commentaires avisés !

"Les clichés qui se répètent et qui pourraient faire croire à nos ados que c'est ça la vie : alcool, sexe et cannabis. Il n'y a pas de profondeur dans ce film. Sophie Marceau pas crédible en mère : la plupart du temps c'est du copinage avec sa fille. "


On rigole bien, on s'identifie, mais tout cela ne cache-t-il pas des facilités douteuses ?

Il est vrai que les parents passent tous pour des dingues (bon ok, la réalité doit dépasser la fiction...), mais pas vraiment de figures parentales auxquelles s'identifier...

Quant au référent en matière de drogue (le flic), sans vouloir être moraliste, sa dédramatisation du cannabis ne frise-t-elle pas l'incitation ? Pas de quoi donner une ligne de conduite à la nos ados ...

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Télérama aussi ne mâche pas ses mots :

"Toutes folles de LOL.
Sortie il y a deux semaines, la comédie romantique ado suscite un engouement considérable (la profession lui prédit 3 millions de spectateurs), et d'abord auprès des (très) jeunes filles.

« LOL », faut-il le rappeler, signifie « laughing out loud » (mort de rire) en langage SMS.

C'est aussi le diminutif de Lola, comme Vic était celui de Victoire dans La Boum, en 1980.

Le film d'aujourd'hui revendique sa filiation avec celui d'hier : il n'aura échappé à personne que Sophie Marceau, ex-Vic de La Boum, joue aujourd'hui la maman de Lol. Mais le rapprochement bute sur le changement de société, voire de civilisation, survenu entre-temps.

Car si La Boum préfigurait à sa manière les années Mitterrand et la bourgeoisie pré-bobo, LOL reflète un monde communément associé à Sarkozy. Les parents de Vic vivaient rive gauche (comme le président défunt), dans un confort sans ostentation. La mère séparée de LOL habite rive droite, dans le luxueux 16e arrondissement. L'escalier intérieur de son duplex a les dimensions des parties communes de beaucoup d'immeubles normaux. Lola est suréquipée en produits high-tech haut de gamme et fréquente un fils de ministre. Tourné avant la crise, le film a tranquillement entériné l'ère du paquet fiscal et constate sans état d'âme que les riches sont toujours plus riches.

Alors que le mari idéal (Claude Brasseur) était dentiste en 1980, le prince charmant 2009 exerce la profession de flic... Le sommet du romantisme consiste ainsi en un échange de bisous entre Sophie Marceau et son policeman (Jocelyn Quivrin) sur le hors-bord de la brigade fluviale. C'est que l'adolescence n'a plus d'âge : non sans évoquer en cela Carla Bruni, la maman de Lol ne paraît guère plus vieille que sa fille de 14 ans. Et se comporte à peu près comme elle avec ses amoureux, ainsi que le suggère un montage parallèle entre leurs romances respectives.
Au fond, la seule chose qui n'ait pas changé entre La Boum et LOL, c'est Sophie Marceau elle-même (électrice déclarée de Sarkozy), refusant de céder le moindre pouce de terrain sur le front du glamour. Si tout va bien, pour le prochain avatar de La Boum, dans un paysage sociétal et politique encore com­plè­tement transformé, elle éclipsera, telle l'Odette proustienne du Temps retrouvé, ses futurs jeunes partenaires, les petites Vic et Lol de l'an 2040.

Et pourquoi inonder l'écran de cloppes ? pour figurer la jeunesse actuelle ? Ok mais à ce point, si les cigarettiers financent, c'est cupide, sinon c'est une incitation criminelle ?
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"On est ici en plein XVIème arrondissement, les ados sont des tarés incultes, les parents des adultes incompétents et les profs des caricatures de crétins. C’est d’une bêtise crasse et on nous rabâche pendant 1 h 47 mn (interminable) que fumer un oinj de temps en temps ou se torpiller à la Vodka dans des bouteilles d’eau minérale à 16 ans, ce n’est pas bien grave."



Pas faux de s'interroger sur le manque de relativisation du caractère nanti de ces bourges : une ado qui va au lycée en manteau de fourrure, une mère qui ne travaille jamais, pas de quoi fixer des valeurs pour une jeunesse assoiffée de matérialisme à l'orée de la nécessaire décroissance !



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et la BOF.