dimanche 15 novembre 2009

"La violence et le sacré" de René Girard, ou comment remédier au suicide



Découvrir René Girard, une nécessité ?

Le suicide est 2 fois plus élevé en France sans qu'on puisse se l'expliquer !

Alors allons rechercher des pistes ... :


Outre la compétition délétère qu'engendre le capitaliste libéral,
et le manque d'insouciance / indulgence de notre société occidentale, il faut rechercher dans l'analyse systémique de la rivalité affective et de la frustration narcissique :

A lire :
http://home.nordnet.fr/~jpkornobis/TextesGirard1.htm


"La fréquence des passages à l'acte suicidaires, aboutis ou non, est particulièrement préoccupante en France. Cependant, la politique de prévention actuelle n'a pas permis de diminuer le nombre de passages à l'acte, ni d'en augmenter la détection précoce. [...] L'étude du passage à l'acte suicidaire dans un contexte micro social permet de faire l'hypothèse que le passage à l'acte a une fonction, supportée par un patient incapable de trouver une solution alternative dans un contexte d'indifférenciation affective. L'analyse des travaux systémiques de Louis Everstine , soulignant la colère comme mécanisme majeur, et de René Girard , exposant la valeur sacrificielle du passage à l'acte, permet de fonder une hypothèse explicative et circulaire du passage à l'acte suicidaire.

[...]
Les hypothèses actuelles ne parviennent pas à proposer d'explications cohérentes et pertinentes aux larges variations de prévalence entre différents pays pourtant proches sur un plan culturel, social et de développement économique. Les hypothèses explicatives des passages à l'acte suicidaires et de leur prévention reposent principalement sur des modèles théoriques.


L'hypothèse systémique :
[...]
 
La rivalité relationnelle (enjeu de contrôle ou de pouvoir) peut mener à des sentiments de frustration affective, de trahison, parfois non élaborés, et reposant sur des éléments dont la valeur objective (contenu du discours) n'ont pas de rapport évident avec l'intensité de la douleur affective. Cette escalade peut mener à une crise, marquée par la violence (implicite ou explicite) et l'émergence ou l'acutisation de symptômes psychiatriques.
 
Ces symptômes ont, dans l'approche systèmique, une fonction visant à déséquilibrer la rivalité relationnelle en faveur du patient, au prix d'une souffrance psychique et de ses conséquences.
 
Le débordement des capacités du sujet à réguler ces tensions contextuelles en situation de crise fonde le risque de passage à l'acte suicidaire, vu comme la seule alternative pour mettre fin à l'escalade. La présence de troubles de l'intentionnalité de soi même ou d'autrui (notamment dans les psychoses schizophréniques et les dépressions sévères), la prise de toxiques, l'incapacité à élaborer des solutions alternatives sont des facteurs de risque majeurs de passage à l'acte.
 
Ainsi, la fonction d'un passage à l'acte suicidaire peut être présentée comme une expulsion du suicidant d'un contexte de rivalité, et de recueillir, au prix d'une confrontation à la mort ou de la mort, une position dans laquelle les sentiments de frustration et de colère seront apaisés"
 
 
 
Bon, une fois la cause identifiée, où est le remède ?
 
L'acte psycho-magique Jodorowskien convoquant l'inconscient ?
La réimplantation dans un milieu dénué de toxicité sociale ?
Dans les sociétés ancéstrales, havre thérapeutique paradoxal du primitif secourant l'évolué ...?
 

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